Le squelette d’un doigt comporte 3 phalanges qui sont reliées au poignet par un quatrième os, le « métacarpien » ; le pouce ne comporte que 2 phalanges. Des tendons fléchisseurs, reliés aux muscles de l’avant-bras, permettent de plier les doigts.
Ces tendons restent maintenus près du squelette grâce à la présence de fibres appelées poulies, sous lesquelles ils passent. Les tendons sont par ailleurs entourés d’une très fine gaine (« la gaine synoviale »), qui leur permet de coulisser librement.
C’est une pathologie très fréquente qui se manifeste la plupart du temps par des blocages intermittents ou complets du tendon fléchisseur, parfois accompagnés de douleurs.
Les phénomènes de ressaut sont liés à la présence d’un « nodule » (renflement) qui se coince à l’entrée de la première poulie quand on veut étendre le doigt (le nodule « passe bien »quand on plie le doigt, mais se coince quand on veut le ré-étendre, provoquant le ressaut).
Lorsque le problème est ancien, il peut s’accompagner d’une raideur articulaire. Les tendons peuvent être parfois abîmés, de même que leur gaine synoviale. Un traitement chirurgical complémentaire peut alors être nécessaire.
Le ressaut peut concerner un ou plusieurs doigts, dont le pouce, sur une ou les 2 mains. Le diagnostic ne nécessite en général aucun examen complémentaire.
Le traitement peut être au début et dans un premier temps médical.
réalisation d’une infiltration de corticoïdes en regard du nodule. L’efficacité est rapide mais souvent temporaire. Les infiltrations peuvent être répétées mais non multipliées car la cortisone peut fragiliser le tendon et entraîner sa rupture.
Le doigt ou la main peuvent être douloureux pendant 48 heures après une infiltration.
Le traitement chirurgical peut être proposé en première ou seconde intention.
L'opération le plus souvent sous anesthésie loco-régionale (anesthésie du bras) en « ambulatoire ». Elle consiste, en pratiquant une incision de 1 à 2 centimètres, à ouvrir la poulie du tendon fléchisseur. Il s’agit d’une opération rapide, non douloureuse, habituellement radicale et définitive sur le doigt concerné. Si l’inflammation de la gaine synoviale est importante, on peut être amené à retirer cette gaine (« synovectomie »).
L’opération fait disparaître le blocage. Il est conseillé de faire plier et déplier le doigt opéré, progressivement et dès le jour de l’opération pour récupérer au plus tôt toute la flexion et surtout toute l’extension du doigt.
Si l’on hésite à retendre complètement le doigt, il y a un risque d’enraidissement secondaire rapide de l’articulation. Une difficulté à étendre le doigt est possible et peut persister pendant plusieurs semaines, surtout si la maladie est ancienne. Il peut être nécessaire de porter une orthèse pour redresser le doigt et de faire quelques séances de rééducation.
Jusqu’à ce que les fils soient retirés par votre infirmière (12ème jour), il vous est demandé de refaire le pansement 2 ou 3 fois et de ne pas mouiller votre cicatrice. A partir du jour où les fils sont retirés, il vous est conseillé de masser votre cicatrice au moins 2 fois par jour avec une crème hydratante.
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